L'Art doit être beau. L'artiste doit être beau @ M. Abramovic. 1975
ART MUST BE BEAUTIFUL, ARTIST MUST BE BEAUTIFUL (14' 55'')

"Je me brosse les cheveux avec une brosse en métal dans la main droite et un peigne dans la main gauche, simultanément, en répétant à haute voix :
L'art doit être beau
L'artiste doit être beau
jusqu'à la destruction de mes cheveux et de mon visage"
Dans cette performance (qui eut lieu en 1975 à Charlottenborg, Copenhague), Marina Abramovic, tenant dans une main un peigne et dans l'autre une brosse, se coiffe alternativement avec l'un et avec l'autre, en répétant inlassablement la même phrase: "Art must be beautiful, Artist must be beautiful". Elle se frappe parfois avec le peigne et la brosse, coiffe ses cheveux en tous sens, tantôt brutalement, tantôt doucement, puis se fait violence en s'arrachant les cheveux. Elle prononce la phrase sur plusieurs tons, parfois en chuchotant, parfois d'une manière agressive et rageuse, puis de nouveau calmement. L'artiste tient bon ainsi pendant 45 minutes. La vidéo réalisée ultérieurement ne montre que son buste, de manière à ce que le spectateur puisse voir l'expression de son visage.
L'artiste doit être beau
jusqu'à la destruction de mes cheveux et de mon visage"
Dans cette performance (qui eut lieu en 1975 à Charlottenborg, Copenhague), Marina Abramovic, tenant dans une main un peigne et dans l'autre une brosse, se coiffe alternativement avec l'un et avec l'autre, en répétant inlassablement la même phrase: "Art must be beautiful, Artist must be beautiful". Elle se frappe parfois avec le peigne et la brosse, coiffe ses cheveux en tous sens, tantôt brutalement, tantôt doucement, puis se fait violence en s'arrachant les cheveux. Elle prononce la phrase sur plusieurs tons, parfois en chuchotant, parfois d'une manière agressive et rageuse, puis de nouveau calmement. L'artiste tient bon ainsi pendant 45 minutes. La vidéo réalisée ultérieurement ne montre que son buste, de manière à ce que le spectateur puisse voir l'expression de son visage.
Cette performance véhicule l'essence de la conception artistique de Marina Abramovic : le rejet d'un art qui n'a aucune dimension sociale et humaine, mais qui est uniquement replié sur lui-même et qui veut plaire. C'est contre cette conception de l'art pour l'art qu'est dirigée son agressivité. L'artiste transpose ironiquement sur sa propre personne la pensée du "être beau". Lors de son arrivée de l'ex-Yougoslavie aux Pays-Bas, elle formulait ainsi sa théorie: "L'Art sans éthique est de la cosmétique". (Festival d'art, Copenhague, 1975)


