Three Frame Studies @ Vito Acconci. 1969-70
THREE FRAME STUDIES 1969-70
Trois études qui exploitent le cadre d’un plan fixe obtenu à partir d’une caméra pour suggérer l’espace de différentes manières.
1 - Circle. La caméra fixe l’angle d’un champ que Vito Acconci traverse plusieurs fois à intervalles relativement réguliers en trottinant de gauche à droite. Le temps qu’il lui faut pour réapparaître sur la gauche de l’écran fait sentir et imaginer le cercle parcouru autour de la caméra. Par ce dispositif du plan fixe, l’espace imaginé par le spectateur pour compléter ce cercle ébauché le ramène à la conscience de son propre corps dans l’espace.
2 - Jumps. Dans le plan, un terrain vague, une lisière au fond. L’artiste entre sur la gauche du cadre en sautant, puis ressort par le même côté en marchant. Il focalise alors l'attention- par l’élan rectiligne qu’il prend pour sauter - sur l’horizontalité et sur l’espace hors champ à gauche de la caméra.
3 - Push. Deux personnes (dont Vito Acconci) adossées à un mur essayent de se pousser l’une l’autre hors du cadre déterminé par la caméra, et ce, sans qu’aucune des deux n’en sorte entièrement. L’enjeu semble bien être la maîtrise de ce cadre par rapport au plan du mur et l’intériorisation par les acteurs de sa largeur.
L’artiste nous propose un lexique élémentaire du cadrage : l’espace (Circle), la ligne (Jump), le plan (Push). Ce film, début du travail de Vito Acconci avec le cinéma, est une exploration d’un nouvel espace pour agir, après avoir quitté l’espace de la page. (K.B.)
1969, 10:58 min, b&w and color, silent, Super 8 film
In his first film, Acconci performs a series of actions -- running in a circle, jumping, pushing another man -- in which the physical limits of the action refer to the boundaries of the film frame itself.
Trois études qui exploitent le cadre d’un plan fixe obtenu à partir d’une caméra pour suggérer l’espace de différentes manières.
1 - Circle. La caméra fixe l’angle d’un champ que Vito Acconci traverse plusieurs fois à intervalles relativement réguliers en trottinant de gauche à droite. Le temps qu’il lui faut pour réapparaître sur la gauche de l’écran fait sentir et imaginer le cercle parcouru autour de la caméra. Par ce dispositif du plan fixe, l’espace imaginé par le spectateur pour compléter ce cercle ébauché le ramène à la conscience de son propre corps dans l’espace.
2 - Jumps. Dans le plan, un terrain vague, une lisière au fond. L’artiste entre sur la gauche du cadre en sautant, puis ressort par le même côté en marchant. Il focalise alors l'attention- par l’élan rectiligne qu’il prend pour sauter - sur l’horizontalité et sur l’espace hors champ à gauche de la caméra.
3 - Push. Deux personnes (dont Vito Acconci) adossées à un mur essayent de se pousser l’une l’autre hors du cadre déterminé par la caméra, et ce, sans qu’aucune des deux n’en sorte entièrement. L’enjeu semble bien être la maîtrise de ce cadre par rapport au plan du mur et l’intériorisation par les acteurs de sa largeur.
L’artiste nous propose un lexique élémentaire du cadrage : l’espace (Circle), la ligne (Jump), le plan (Push). Ce film, début du travail de Vito Acconci avec le cinéma, est une exploration d’un nouvel espace pour agir, après avoir quitté l’espace de la page. (K.B.)
1969, 10:58 min, b&w and color, silent, Super 8 film
In his first film, Acconci performs a series of actions -- running in a circle, jumping, pushing another man -- in which the physical limits of the action refer to the boundaries of the film frame itself.